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"Nous nous sommes toujours sentis redevables par rapport à Madagascar"

Dernière mise à jour : 15 nov. 2020

près une mission de presque  2 mois, du 3 septembre au 22 octobre 2016, Monique et Alain Brochet, bénévoles d'Aidons Ecoles du Monde, nous racontent leur parcours et leur engagement.


Comment avez-vous connu Écoles du Monde?

M.B : On pourrait dire le hasard ! Quelques années après notre arrivée à Semur en Auxois pour des raisons professionnelles - voici 20 ans, nous avons participé aux débuts d’une nouvelle association Aidons Écoles du Monde (amb.lespresbas.free.fr) dans laquelle la ville s’impliquait suite à la rencontre entre le Maire M. Michel Neugnot et Charles Gassot au cinéma de Semur. Il est vrai que nous avions habité 14 mois à Tananarive en 1976/77 : en tant qu’enseignant au Lycée technique pour Alain et en tant que remplaçante maternelle à l’Alliance Française pour moi. Depuis notre retour, nous nous sommes toujours sentis « redevables » par rapport à Madagascar.

En quoi consiste Aidons Écoles du Monde?

A.B : L'objectif d'Aidons Ecoles du Monde est d’organiser des manifestations en faveur d'Ecoles du Monde. Ainsi, chaque année, l’association organise un temps fort d’une semaine en mars/avril baptisé « SEMAINE MALGACHE » dont les animations ont été très diverses au cours des années ... M.B : ...Vente de parpaings en faisant du porte à porte, vente de tableaux réalisés par des artistes locaux (cf: « Madagascar vu de Semur »), repas malgache et soirée dansante , soirée cabaret avec intervention d’associations locales et de groupes malgaches, concert d’artistes malgaches, concert à la Collégiale, projection de films, lectures de poemes malgaches, interventions de Charles Gassot et Marie Claire dans les Écoles primaires, vente de tableaux d’André Maire (dons de sa fille Mme Harscoet), théâtre de compagnies locales, rallye pédestre et cyclotouriste, lâcher de ballons…Et chaque année pendant l'évènement, une « boutique malgache » est mise en place pour promouvoir la cuisine et l'artisanat. A.B : Grâce au soutien de toutes ces activités, des particuliers, de la commune, du Conseil régional et départemental, nous avons pu remettre 200 000 € à Écoles du monde au cours de ces 12 dernières années.

Est-ce votre première mission sur place ?

M.B : En 2005, nous étions allés inaugurer l’École d’ANTSANGABE, située en Zone Cote, au cours d’un séjour de 2 semaines avec 3 autres couples engagés au sein de l’association. Oui, c’était notre première « vraie » mission à EDM. Le temps de la retraite étant venu, nous pouvions y consacrer 2 mois et choisir la période la plus efficace pour EDM, sans oublier nos enfants et petits enfants.

Quel a été votre rôle durant votre séjour ?

A.B : Nous connaissions EDM, mais nous n’avions pas de compétence particulière dans un domaine précis utile à Madagascar (comme cela pourrait l’être pour un conseiller pédagogique, un instituteur, un médecin, un agronome spécialisé en plantes tropicales, …). Prévu avant notre départ, Monique devait aider les externes (collège, lycée et instituteurs) qui suivaient des cours de soutien en français, lors du travail en sous-groupe et je devais effectuer une analyse des dépenses de fonctionnement locales ainsi que le suivi des travaux en lien avec Paulos, le responsable de l'eau et de l'assainissement. Ces activités nous ont permis de nous intégrer. Puis nous avons commencé par passer quelques jours à l’École de Besely pour donner un coup de main à Lova et Louna (formations d’été des jeunes). M.B : Avec notre bonne volonté et de la bonne humeur, nous nous sommes adaptés aux activités qui se sont présentées aussi diverses que : épauler Gilbert et Marie Marthe qui ont assuré 10 jours de formation pédagogique des instituteurs et institutrices (échanges en français avec les stagiaires pendant les temps de pause, recouvrir des livres, …), rangement de la cour d'EDM, des archives, aménager un studio, faire réparer un photocopieur...Définir les besoins en fournitures scolaires pour les 700 élèves EDM, accompagner Paulos pour les visites des 2 chantiers en cours (rénovation de l'école de Firaisana et construction d’un bloc sanitaire, définition d’une installation solaire…), planter des bougainvilliers et des citronniers à Besely...sans oublier, la mise à jour d'un blog de nos activités pour sensibiliser nos lecteurs.

Qu’est-ce qui a été le plus marquant pour vous ?

A.B : Pour Monique, cela a été le moment où elle a présenté aux stagiaires des photos prises en 2005 de leurs villages. Emile a reconnu son père qui nous avait offert un bouc. J’ai imprimé cette photo. Il était très fier de pouvoir la montrer à son père en zone cote. M.B : Alain, quant à lui, a été marqué par le temps que prenait chaque activité quand le matériel et les conditions n'étaient pas réunis (par exemple : fixer des miroirs dans 2 studios quand il manque tout..ou lorsqu'il fallait lister, commander, préparer et expédier les fournitures scolaires y compris en pirogue vers les villages). A.B : Il faut également ajouter qu'un bénévole « généraliste » ne doit pas s’attendre à faire de « grandes choses » s’il n’est pas spécialisé (médecin – pédagogue - infirmière…) ou missionné pour une activité précise (animation d’été, audit d’installations, de puits, …), nous devions donc nous adapter aux besoins du moment.

Quel est votre prochain projet au sein de l’association ?

M.B : La semaine malgache! Nous avons ramené beaucoup d’artisanat dans nos valises pour alimenter la boutique malgache 2017 qui sera celle des 20 ans d’EDM. Nous allons aussi préparer des panneaux avec des photos et bien communiquer sur l’accueil et la qualité de l’hébergement des bénévoles à Majunga, pour encourager d'autres bénévoles à partir ! A.B : Nous nous sommes dit un « au revoir » mais pas un adieu ce qui veut dire que nous y retournerons, même si à ce jour pas de date précise...

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