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"Je voulais vivre une expérience enrichissante tant pour moi que pour les autres"

Dernière mise à jour : 16 août 2020


De retour de sa mission, qui s'est déroulée du 29 juin au 18 août 2016 à Besely, Samantha Meurin nous fait part de son expérience au sein d'Ecoles du Monde.

Dans quel contexte êtes-vous partie à Madagascar ?

Partir à Madagascar était un projet personnel que j’avais élaboré avec les représentants de l’association depuis de nombreux mois. Je suis partie fin juin et j’ai eu l’idée de ce projet en septembre de l’année précédente. Nous avons donc mis au point une mission qui correspondait aussi bien à leurs besoins sur le terrain qu’à mon propre parcours qui est l’enseignement.

Qu’est-ce qui a motivé votre séjour ?

J’avais du temps à donner et envie d’apprendre, tout en étant utile pour d’autres personnes. Il ne m’a pas fallu très longtemps pour penser à ce genre de projet. Je connaissais l’association via mon ancien lycée (ndlr Lycée Doisneau) qui était en partenariat avec Ecoles du Monde, je savais donc que c’était une association sérieuse. Je voulais vivre une expérience enrichissante tant pour moi que pour les autres, elle l’a été et restera inoubliable.

Quelle a été votre mission sur place ?

Sur place, j’ai passé 7 semaines en brousse. J’avais pour mission de participer à la formation d’été à Besely et notamment à la formation enseignante maternelle. Je devais donc former 4 enseignantes de maternelle en leur apportant un maximum de connaissances que j’avais moi-même eu dans ma formation. Nous avons donc travaillé ensemble pour élaborer un programme scolaire pour l’école maternelle. Nous avons donc essayé de calquer le programme scolaire français tout en le réadaptant à la scolarité en brousse qui est totalement différente de la nôtre. Par exemple, l’école maternelle là-bas se fait en 2 ans alors qu’ici en France elle est sur 3 ans. Il en va de même avec le matériel scolaire et pédagogique où il y a un sévère manque à Madagascar et encore plus en brousse.

Comment vous-êtes vous intégrée à l’équipe ?

Parfaitement bien, l’équipe m’a très bien intégrée. Ils ont été de vrais piliers pour moi lorsque j’étais sur place. Ils ont toujours été disponibles quand j’avais besoin de quelque chose, surtout Marie-Claire, qui s’occupe de la coordination des opérations spéciales. Nous avons passé de très bons moments tous ensemble, et ils m’ont également appris beaucoup de choses sur la culture malgache.

Qu’est-ce qui a été le plus marquant pour vous ?

Il y a eu des moments plus marquants que d’autres bien sûr. Par exemple, un monsieur en brousse qui n’avait presque rien à manger pour lui et sa famille et qui m’a tendu une assiette de riz alors que je venais de manger un bon repas. Cette notion de partage, de générosité même s’ils n’ont quasiment rien a été très marquante pour moi.

Les moments partagés avec les dames du village aussi, ont été très marquants, elles m’ont très bien intégrée, elles m’ont appris certaines pratiques culturelles, comme la danse et m’ont même appris à parler quelques mots de malgache.

Mon voyage en lui-même a été très marquant. Encore maintenant, malgré mon retour en France, je ne cesse d’y repenser.


Quelle(s) difficulté(s) avez-vous rencontrée(s) ?

Je pense que la plus grosse difficulté a été la langue. Les salariés de l’association et les enseignantes parlaient tous français. Cependant, en brousse, les villageois et surtout les enfants, que je côtoyais toute la journée, ne parlaient presque pas ma langue. Pour communiquer cela a été un peu difficile mais rien d’insurmontable! On apprend à communiquer différemment.

Aviez-vous déjà effectué des missions auparavant ?

Non, je n’avais vraiment jamais voyagé en dehors de l’Europe et j'avais encore moins fait de mission de ce type. Je ne regrette absolument pas! Au contraire, j’espère pouvoir refaire ce genre de mission très rapidement. Mon séjour m’a beaucoup appris, tant sur les autres, le pays, la culture malgache que sur moi-même.

Quel est votre conseil pour les futurs bénévoles ?

Ne pas avoir peur de l’inconnu. Au début, on appréhende c’est sûr... mais il ne faut pas. J’ai été vraiment très bien prise en charge autant avant mon départ qu’une fois sur place. Tout le monde s’est bien occupé de moi. Les malgaches sont des gens géniaux, ouverts d’esprit, accueillants et généreux. Et surtout, ne pas avoir peur de donner tout ce qu’on a : notre temps, nos connaissances, notre amour. Le temps passe vite lorsque nous sommes sur place. Il faut donc profiter de chaque instant que la vie nous offre là-bas et ne pas hésiter à partager le plus de moments possibles avec les malgaches qui ont une grande soif d’apprendre et qui nous apprennent énormément.

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